DES ŒUVRES D’ART VANDALISÉES PAR DES MILITANTS

DES ŒUVRES D'ART VANDALISÉES PAR DES MILITANTS

Ces derniers mois, des militants écologistes ont popularisé une forme controversée de protestation : le vandalisme d’œuvres d’art. Van Gogh, Picasso, Monet. De Londres à Melbourne, les tableaux les plus célèbres des grands maîtres ont été victimes d’attaques à la sauce tomate, à la peinture ou à la colle. Cependant, ce n’est pas quelque chose de complètement nouveau.

Bien qu’il y ait eu un débat au cours des derniers mois pour savoir si ces types de protestations sont efficaces ou non, ou s’il vaut la peine de risquer d’endommager un héritage culturel inestimable en raison de la crise climatique, la vérité est que de nombreuses œuvres d’art ont subi les mêmes attentats à travers le monde des années. Et aussi pour différentes raisons.

De Diego Velazquez à Banksy, de nombreux artistes (et musées) ont dû faire face à ce type de situation. Vous trouverez ici une liste de 10 cas d’œuvres vandalisées pour différentes raisons, certaines pour des manifestations sociales et d’autres, simplement pour le loisir.

7 ŒUVRES D’ART VICTIMES D’ATTENTATS DUS À L’ACTIVISME

NOIR SUR BORDEAUX (1985)

Le tableau de Mark Rothko a été attaqué en 2012 par un activiste qui a écrit sur le tableau “Vladimir Umanets ’12”, comme une façon de dire que, selon lui, il n’y avait pas d’artistes originaux. Heureusement, l’œuvre a pu être restaurée en 18 mois et restituée au British National Museum of Modern Art.

D'ART VANDALISÉES BLACK ON MAROON (1985)

LA VENUS AU MIROIR (1647-1651)

La suffragette Mary Richardson a fait plusieurs coupes sur le tableau de Diego Velázquez, qui se trouvait à la National Gallery de Londres, le 10 mars 1914. Elle l’a fait pour protester contre l’arrestation d’Emmeline Pankhurst, dirigeante de l’Union sociale et politique des femmes.

D'ART VANDALISÉES : LA VENUS AU MIROIR (1647-1651)

FRANCISCO I. MADERO DU CNDH

Dans le même esprit féministe que Richardson, en 2020, des groupes du mouvement et des mères de victimes de fémicides ont pris d’assaut le siège de la Commission nationale des droits de l’homme à Mexico en signe de protestation et ont emporté le tableau réalisé par Jomanu. En fin de compte youporn, ils l’ont vendu aux enchères pour gagner de l’argent pour le mouvement.

D'ART VANDALISÉES FRANCISCO I. MADERO DU CNDH

LA MONA LISE (1503-1506)

Ce tableau de Léonard de Vinci a été victime de plusieurs attentats. Cependant, le plus récent a eu lieu en mai 2022 lorsqu’un homme en fauteuil roulant s’est approché de l’œuvre et y a jeté un morceau de gâteau. Heureusement, il est protégé par du verre.

LA MONA LISE (1503-1506)

GUERNICA (1978)

Sans aucun doute, l’une des plus grandes œuvres d’art de tous les temps. Cependant, en 1974, il a été vandalisé par l’artiste Tony Shafrazi, qui a peint à la bombe “Kill All Lies” sur le tableau en rouge pour protester contre la guerre du Vietnam. Heureusement, la peinture n’a pas été endommagée.

GUERNICA (1978)

LA LIBERTÉ GUIDANT LE PEUPLE (1830)

La célèbre œuvre d’Eugène Delacroix a également été peinte par une femme en 2013, qui a écrit « AE911 » sur le tableau. On dit qu’il l’a fait pour soutenir le groupe de conspiration Architects and Engineers for the Truth sur le 11 septembre, qui pense que les attaques contre les tours jumelles ont été contrôlées. La peinture n’a pas été sérieusement endommagée.

LA LIBERTÉ GUIDANT LE PEUPLE (1830)

LE TRAVAIL DE BANKSY POUR LA SAINT VALENTIN

Banksy est un artiste connu pour son irrévérence. Cependant, même ses œuvres n’ont pas été sauvées d’être endommagées. En février 2020, il a peint une fresque pour la Saint-Valentin à Bristol, qui quelques jours plus tard a été vandalisée. Ils ont écrit “idiots BCC”, et on pense que c’était contre les autorités de la ville.

LE TRAVAIL DE BANKSY POUR LA SAINT VALENTIN

 

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ŒUVRES MAUDITES : LES MYTHES DANS LE MONDE DE L’ART

ŒUVRES MAUDITES : LES MYTHES DANS LE MONDE DE L'ART

Nous sommes dans le mois de l’épouvante, un favori parmi ceux qui apprécient plus que quiconque une bonne histoire de sorcières et de fantômes. Pour animer la saison, nous vous proposons un thème qui allie l’art et le paranormal. Et ce qui est peut-être le plus effrayant, c’est que beaucoup de ces histoires ont été confirmées par non pas une, mais plusieurs victimes.

Ce que vous allez lire ci-dessous n’est pas un recueil d’histoires d’horreur. Il s’agit de légendes réelles et fiables qui ont vieilli avec le temps, reliant des œuvres d’art célèbres à des événements étranges, curieux, violents et paranormaux. Une preuve de plus que l’art, à tout le moins, a le pouvoir de transmettre non seulement des émotions. Mais aussi le mal et la douleur.

 

4 ŒUVRES D’ART QUI SONT PRÉSUMÉES ÊTRE MAUDITES

MADAME LALAURIE’ PAR RICARDO PUSTANIO

Celui qui occupe la première place dans cette liste n’est pas le peintre de l’œuvre mais, au contraire, la femme qui en a été l’inspiratrice. Bien que l’œuvre date de 1997, il faut remonter un peu plus loin pour comprendre le contexte. Plus précisément, au début du 19e siècle.

À cette époque, à la Nouvelle-Orléans, vivait Madame Marie Delphine LaLaurie, une femme riche et puissante, connue dans la société pour organiser les célébrations les plus excentriques et amusantes dans son élégant manoir, 1140 Royal Street.

Avec le temps, et grâce à un tragique incendie du manoir, on a découvert que cette femme ne se contentait pas de torturer, mais mutilait et assassinait des esclaves pour le simple plaisir. La femme a fui en France pour éviter les conséquences de ses actes.

Des décennies plus tard, la propriété de Lalaurie a été achetée et transformée en un luxueux bâtiment. Ricardo Pustanio, un artiste renommé, a été chargé de réaliser une peinture de LaLaurie pour le site. Cependant, il est dit qu’après cet événement, des choses étranges se produisent sur la propriété. Certains disent qu’à l’intérieur du tableau, ils peuvent voir Madame Delphine vivante.

MADAME LALAURIE' PAR RICARDO PUSTANIO
MADAME LALAURIE’ PAR RICARDO PUSTANIO

 

CRYING CHILD” PAR BRUNO AMADIO

Bruno Amadio a plusieurs noms : Franchot Seville, Angelo Bragolin et, plus communément, le Peintre maudit. L’artiste d’origine italienne s’est mis à la peinture après avoir participé, comme beaucoup, à la Seconde Guerre mondiale.

Durant cette période, l’artiste affirme avoir vu avec douleur la douleur des jeunes et des enfants victimes de la violence et de la bêtise humaine. C’est ce qui l’a inspiré, dit-il, pour peindre une série de tableaux dans lesquels on peut voir des enfants pleurer.

Au cours des années 1980, plusieurs de ces tableaux ont été impliqués dans des événements étranges. Parmi elles, la destruction totale des propriétés où se trouvaient ces peintures, alors qu’elles ne présentaient pas la moindre égratignure. On a commencé à croire que ces peintures permettaient de faire des pactes avec le diable et de communiquer avec des entités paranormales.

CRYING CHILD" PAR BRUNO AMADIO
CRYING CHILD

LETTRES D’AMOUR” DE JEAN-HONORÉ FRAGONARD

Bien qu’un peu moins connue, la peinture de Fragonard a aussi ses histoires. Bien qu’elle ne soit pas inspirée par un événement sombre, la peinture est censée être capable de nuire à ceux qui la regardent trop longtemps.
Elle est actuellement exposée à l’hôtel Driskill à Austin, au Texas. Ceux qui y séjournent prétendent se sentir malades et nauséeux en sa présence. Il y a aussi ceux qui prétendent avoir lévité légèrement en face d’elle porno.

LETTRES D'AMOUR" DE JEAN-HONORÉ FRAGONARD
LETTRES D’AMOUR” DE JEAN-HONORÉ FRAGONARD

VENUS DANS LE MIROIR PAR DIEGO VELÁZQUEZ

Tout le monde ou presque connaît Diego Velázquez en tant que peintre, mais peu sont au courant des sombres histoires qui se cachent derrière certains de ses tableaux. C’est le cas de “Venus in the Mirror”, une œuvre qui se trouve actuellement à la National Gallery de Londres.

Bien qu’il s’agisse d’une œuvre prisée dont la valeur marchande est énorme, on croit que celui qui la possède meurt d’une mort tragique, soit de maladie, soit de sinistre.

VENUS DANS LE MIROIR PAR DIEGO VELÁZQUEZ
VENUS DANS LE MIROIR PAR DIEGO VELÁZQUEZ

On pense même qu’un employé du musée a un jour essayé de briser la pièce avec un couteau pour débarrasser le monde de son mal. Cependant, il n’y avait aucun moyen de déchirer sa toile solide.

 

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COMÉDIEN, DE MAURIZIO CATTELAN

COMÉDIEN, DE MAURIZIO CATTELAN

Peu d’œuvres d’art ont révolutionné le monde de l’art moderne comme ‘Comediant’ de Maurizio Cattelan. Même si le nom ne vous dit rien en ce moment, nous sommes sûrs que vous la connaissez. Juste cette image visuelle suffit : une banane collée au mur.

Maintenant, vous la reconnaissez, n’est-ce pas ?

Il ne fait aucun doute que Maurizio Cattelan tout au long de sa carrière artistique s’est démarqué par son savoir-faire à laisser les gens sans voix. Bien plus, après avoir vendu un morceau de fruit sur le mur pour 120 000 $ (deux éditions) à Art Basel à Miami. Selon sa vision, l’œuvre est une critique du marché de l’art. Un ridicule de ce que nous appelons valeur aujourd’hui.

Comme vous pouvez l’imaginer, une œuvre comme celle-ci n’a pas tardé à provoquer des critiques et diverses réactions dans le monde de l’art. On croyait avoir tout vu quand, le 9 décembre 2019, l’humoriste new-yorkais David Datuna a mangé la banane de Cattelan sous prétexte de réaliser “une performance artistique” intitulée “Hungry Artist”.

Cependant, les scandales étaient loin d’être terminés.

 

MORFORD VS. CATTELAN

Au cours du mois d’août de cette année, Comediant était à nouveau dans la bouche du monde artistique. Et maintenant pourquoi ? Une demande.

Tout a commencé lorsque l’artiste américain Joe Morford a engagé une procédure judiciaire contre l’artiste italien, affirmant que son droit d’auteur avait été violé. Après tout, son œuvreBanana & Orange’ (2000) présente des similitudes indéniables avec ‘Comediant’. Sa principale demande est une compensation monétaire de 390 000,00 USD.

MORFORD VS. CATTELAN 'Banana & Orange' (2000)
‘Banana & Orange’ (2000)

L’affaire a fait parler de quelque chose sur les bancs, laissant le juge Robert N. Scola Jr., du district sud de la Floride, confus.

Bien que Cattelan fasse valoir que sa vente est liée au “Manuel d’instructions” à travers lequel la pièce est installée pour son échantillon, tout semble indiquer que Morford a l’avantage porno français.

Jusqu’à présent, le procès a été accepté et une phase orale est prévue en 2023.

CE QU’IL Y A DERRIÈRE LA BANANE LA PLUS CHER AU MONDE

Maurizio Cattelan n’est pas devenu célèbre du jour au lendemain en collant des fruits au mur. Son travail est basé sur une longue histoire de l’art où l’ironie est le protagoniste. C’est le cas de son œuvre « A Perfect Day » (1999) qui a laissé les critiques sans voix.

CE QU'IL Y A DERRIÈRE LA BANANE LA PLUS CHER AU MONDE

Les chevaux suspendus au plafond, les toilettes dorées et les têtes sortant du sol sont quelques-uns de ses échantillons les plus emblématiques, qui ont servi de matelas pour sa proposition risquée avec “Comediant”.
Cattelan prétend avoir acheté les bananes dans un supermarché pour 30 cents. De même, la bande n’a rien de spécial non plus. L’artiste, plusieurs années à l’avance, a fait une satire du commerce moderne de son temps.

Une satire qui prend aujourd’hui plus de sens que jamais, quand on pense à des choses de grande valeur comme les NTF ou les crypto-monnaies.

 

QUI EST MAURICIO CATTELAN ?

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LES ŒUVRES LES PLUS CÉLÈBRES DE PICASSO

LES ŒUVRES LES PLUS CÉLÈBRES DE PICASSO
PICASSO

Même si vous n’êtes pas un expert en art, vous connaissez très probablement son nom et au moins une partie de son travail. Pablo Picasso n’est pas seulement connu dans l’histoire pour être le promoteur du cubisme et la fierté du mouvement. Mais aussi pour sa pluridisciplinarité et sa renommée mondiale.

À seulement 14 ans, il est admis à l’École des beaux-arts de Barcelone, où il commence à apprendre les bases de l’art qu’il déconstruira plus tard pour créer son propre style. Sa capacité lui a permis de se démarquer dans toutes sortes de techniques artistiques. Parmi eux, la gravure, la céramique, la sculpture et même l’illustration.

Bien que nous sachions que parler de “meilleur” ou de “plus célèbre” peut être controversé, nous dressons aujourd’hui une liste des meilleurs des meilleurs de Picasso tout au long de sa carrière artistique.

 

LES ŒUVRES LES PLUS CÉLÉBRÉES DE PICASSO

AUTOPORTRAIT – 1907

Picasso aimait son visage. Tout au long de sa carrière, il s’est dessiné à plusieurs reprises. Sérieusement, beaucoup. Cependant, c’est son travail de 1907 qui, dès le début, lui a donné un visage dans son propre monde de lignes et de formes. Un tableau qui, sans aucun doute, a marqué un avant et un après dans la carrière de Picasso et dans l’art lui-même.

AUTOPORTRAIT - 1907
‘AUTOPORTRAIT’

Au cours de cette période de son art, Picasso s’est concentré sur le développement des formes avec simplicité. Leur art est devenu non naturaliste, une caractéristique particulièrement visible dans leurs visages humains xnxx, qui ont commencé à être construits à partir de lignes disproportionnées et de traits durcis.

 

LES DAMES D’AVIGNON – 1907

Cette œuvre est sans doute l’une des plus connues de l’artiste, notamment pour son titre et son thème. Cette œuvre de Picasso fait revivre un quartier populaire de Barcelone au XVIIIe siècle, connu dans toute la ville pour ses bordels.

Sa vision transforme 5 prostituées en formes jamais vues auparavant, laissant place à ce que l’on appellera plus tard le “proto-cubisme”, un pré-mouvement qui a donné naissance au cubisme tel que nous le connaissons aujourd’hui.

LES DAMES D'AVIGNON - 1907
‘LES DAMES D’AVIGNON’

Les techniques de Cezánne et du Greco ont été sa source d’inspiration pour développer la sienne. Il s’est également penché sur l’art primitif auquel il avait accès depuis le musée du Trocadéro à Paris, rempli à ras bord de masques africains.

Si son portrait suggérait un premier détachement de ses techniques et formes antérieures, ce tableau achève une rupture complète et marque le début d’une nouvelle approche de son art.

 

GUERNICA – 1937

Peu importe que vous connaissiez ou non le reste de l’œuvre de Picasso. Si vous connaissez son nom, c’est sûrement le tableau qui vous vient à l’esprit.

Ici l’artiste va bien au-delà de la simplicité de son visage ou des courbes féminines d’un bordel. À travers ses formes particulières et ses métaphores visuelles, il restitue fidèlement le deuil et la tristesse vécus après le bombardement de Guernica survenu en avril 1937.

GUERNICA - 1937-picasso
GUERNICA

La représentation de son travail, au-delà de présenter la destruction et la tristesse elle-même, critique la cruauté et la barbarie de la guerre civile espagnole.

LES TROIS MUSICIENS – 1921

Nous quittons la tristesse et l’absence de couleur pour clore cette liste avec une œuvre de Picasso pleine de vie et de couleur. “Les Musiciens” aide Picasso à explorer de nouveaux styles de son soi-disant cubisme, à donner vie au “cubisme synthétique”. Une façon de voir le monde qui se caractérise par sa couleur et sa composition semblable à des puzzles.

LES TROIS MUSICIENS - 1921- picasso
LES TROIS MUSICIENS

Il y présente un arlequin, un pierrot et un moine. On pense qu’ils représentent Picasso lui-même, Apollinaire et Jacob. Les deux derniers, poètes et amis très proches de l’artiste.

Quelles autres œuvres de Picasso connaissez-vous ? Nous attendons avec impatience vos commentaires ci-dessous.

 

 

 

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Programme Roland Petit – Jerome Robbins à l’Opéra de Paris

Ce programme équilibré offre des rôles superbes, et exige du corps de ballet une discipline de fer. Que ce soit dans Passacaille ballet abstrait, ou L’Arlésienne ballet narratif, de Roland Petit tous deux, le corps de ballet joue un rôle purement décoratif mais primordial, et ses mouvement exécutés avec un ensemble impeccable constituent un des éléments essentiels à la beauté de l’œuvre. C’est cette précision exigée par l’intransigeant chorégraphe, qui fit la gloire du Ballet de Marseille pendant ses vingt cinq ans de direction, et c’est cette minutie qui permet de juger la qualité d’une troupe et l’excellence de son travail. Dans ces deux pièces, remontées par Giuliano Peparini et Jan Broekx, assistants de Roland Petit, le Ballet de l’Opéra de Paris se montre au top niveau.

Passacaille sur les Opus 5 et 1 de Webern, est un ballet «blanc » moderne, en shorts et bustiers rayés . Créé à l’Opéra en 1994 , l’ouvrage se divise comme la musique en séquences plus ou moins brèves, faisant alterner petites formes et scènes d’ensembles. Les harmonieux tableaux de groupes totalement figés – bravo pour la vaillance et l’équilibre des artistes !- ont un rôle aussi important que les silences dans la musique de Webern, dont les deux Opus sont défendus avec chaleur par l’Orchestre de l’Opéra placé sous la direction de Paul Connelly.

Outre la beauté de ces « tableaux vivants » et leurs enchaînements insolites, Passacaille fait la part belle à deux solistes. Céline Talon, danseuse sensible qui nous séduit par sa technique et la poésie de ses portés de bras, forme un couple solidaire avec Stéphane Phavorin, partenaire inattendu qui a appris le rôle en quarante huit heures pour remplacer Guillaume Charlot blessé. Pleine d’imprévu, de fantaisie et d’invention, la chorégraphie de Roland Petit laisse présager une heureuse soirée.

The Cage, qui est plus un piège qu’une cage, compte parmi les créations légendaires de Jerome Robbins. Elle fit sensation à New York en 1951 dans l’interprétation de Nora Kaye et Nicholas Magallanes. Cinquante ans plus tard, la pièce a un peu perdu de sa force d’impact, mais conserve une forte originalité, et surprend dans l’œuvre de Robbins par son caractère réaliste et sauvage. C’est une sorte de second acte de Giselle, transposé dans l’univers de créatures hirsutes et cruelles, mi araignées, mi mantes-religieuses, où Giselle obéit à sa reine et met à mort elle même l’homme qui l’a séduite.

Si Marie-Agnès Gillot s’impose avec autorité dans le rôle de la Reine, Eleonora Abbagnato qui débute en Novice ne peut égaler sur le plan dramatique Isabelle Guérin, créatrice du rôle au Palais Garnier en février 2001. La jeune danseuse nous charme par sa silhouette et sa délicatesse quand elle éclot de sa chrysalide et pousse ses premiers cris. Mais sa danse est encore trop appliquée, trop soucieuse de respecter la chorégraphie pour nous toucher et exprimer toute la complexité des sentiments de la jeune héroïne, dont l’évolution est extrêmement rapide. Après avoir victorieusement tué le premier mâle qui tentait de l’approcher, elle ne peut résister à la force virile du second « Intrus » -Wilfried Romoli, tout désigné pour ce rôle- qui la subjugue et lui révèle l’amour. Mais le naturel reprenant le dessus , la Novice sacrifie celui qui a su la dominer un moment, et pour qui elle éprouve des sentiments qui la troublent. Eleonora Abbagnato, qui se donne à fond, mérite tous les éloges pour sa souplesse et son interprétation scrupuleuse, mais doit encore roder son personnage pour oublier la technique au profit de l’émotion.

Rien de tel avec Isabelle Guérin et Nicolas Le Riche, sublime couple de Other Dances, pas de deux de Jerome Robbins qui exige des artistes hors pair pour traduire toutes les subtilités de sa chorégraphie. Avec Isabelle Guérin à l’apogée de sa carrière, et Nicolas Le Riche au sommet de ses moyens, on oublie Makarova et Barychnikov, merveilleux créateurs des rôles, pour évoquer plutôt Margot Fonteyn, dont Isabelle Guérin possède le charme innocent et la féminité vaporeuse, et Rudolf Noureev, qui semble avoir transmis à Nicolas Le Riche charisme et aisance princière. L’harmonie du couple est totale, et malgré la difficulté de ce duo vif et léger, tous deux affichent une souriante décontraction, accompagnés au piano par Henri Barda qui joue Chopin en totale symbiose avec les danseurs. C’est cela la danse : la beauté et la grâce à l’état pur.

Dans un autre registre, narratif et dramatique cette fois, Manuel Legris et Delphine Moussin nous émeuvent par leur émotion sincère et la variété de leurs expressions dans L’Arlésienne. La danseuse incarne une fiancée touchante de tendresse et d’humanité, aux côtés de Manuel Legris pathétique dans sa lutte contre le souvenir fatal d’une femme qui le hante, combat psychologique traduit tout à la fois dans sa danse virtuose et un jeu de scène intense film porno.

Les distributions alternent selon les soirs, et outre Nicolas Le Riche et Manuel Legris qui échangent leurs rôles, Eléonora Abbagnato aborde Other Dances aux côtés de Jean-Guillaume Bart (les 28 septembre et 5 octobre) tandis que Clairemarie Osta et Jérémie Bélingard font leurs débuts dans L’Arlésienne (les 29 septembre et 4 octobre). Et, cerise sur le gâteau, la suprême Isabelle Guérin est de toutes les distributions, soit dans un ballet de Robbins, soit dans L’Arlésienne .

Le théâtre? Une véritable passion

Vous l’aurez deviné en surfant sur ce site, je nage dans la polyvalence. Le mot touche-à-tout m’agace un peu (touche-à-tout est souvent péjoratif). Je revendique cette liberté de pouvoir travailler partout pour de courtes, de moyennes ou de longues périodes, dans différents secteurs. Je réfute les étiquettes. Auteur, éditeur, metteur en scène, professeur de langue italienne, traducteur, conférencier, organisateur,… Si vous désirez prendre contact avec moi pour l’une de ces activités, n’hésitez pas en m’envoyant un fax au numéro ci-après (France): +33.1.70719211 – Vous pouvez aussi m’envoyer un mail à [email protected] – Indiquez bien votre nom, prénom et numéro de téléphone car si votre demande m’intéresse je vous appellerai où que vous soyez dans le monde. Si ce n’est pas pour une traduction porno, spécifiez bien les dates de début et de fin de votre projet, cela me permettra de vérifier également mon emploi du temps. Je vous remercie d’avance et j’espère vraiment vous être utile.

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Lectures poétiques

“La tentation du lait et du miel” – texte poétique qui raconte l’histoire de Yaron et de Nihad. Deux jeunes : l’un Palestinien, l’autre Israélien. Des amis d’enfance. Un amour de longue date que le mur va tenter de briser.
30 minutes

“Le plongeoir” – un monologue extrait de la pièce du même nom. Le plongeoir relie deux mondes : celui du rêve et celui de la réalité. Pour le personnage, rien à faire : la réalité est qu’il faut plonger pour survivre.

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Pour toutes présentations dans librairie, centre culturel, instituts français, foires ou salons de livres, n’hésitez pas à me contacter en m’envoyant un fax au numéro ci-après.

Susanne Juul: Directrice des Editions GAIA

Susanne JUUL : Je ne m’estime pas en être une spécialiste… Néanmoins, depuis vingt ans que je vis en France, j’ai toujours le sentiment que le lectorat français en a une vue incomplète qui reflète surtout l’image qu’il se fait du climat de ses hautes latitudes, un peu noir, voire sinistre et tourmenté, alors qu’elle est bien plus riche ! A l’inverse, les Danois ont un peu peur de la littérature française, qu’ils voient comme trop intellectuelle et compliquée, ce qui tout aussi réducteur.

En tant que Danoise, quelles différences voyez-vous entre les littératures danoise, norvégienne et suédoise ?

Comparé à la Norvège, le Danemark actuel concentre ses énergies sur le cinéma, qui évolue plus que la littérature, laquelle tend généralement au roman minimaliste et intimiste à quelques belles exceptions près. La littérature norvégienne se distingue par plus de grands romans épiques, un mouvement récent mais qui s’inscrit dans une ancienne tradition à laquelle Gunnar Staalesen entend revenir avec ses polars, celle qui raconte de vraies histoires concernant tout le monde…

La Norvège a connu plus de bouleversements historiques que le Danemark : centenaire de son indépendance en 2005, boom pétrolier dans les années 1960-70 qui transforma son économie rurale et pauvre en une société riche et développée… Cela semble transparaître en littérature, dans la vie culturelle et même dans la vie politique. Au Danemark en revanche, on semble peu soucieux de l’avenir et guère préoccupé que la Droite au pouvoir ait pour la deuxième fois eu besoin du soutien du Dansk Folkeparti ( litt. Parti du Peuple Danois ), l’équivalent du Front National …

Y a-t-il une communauté littéraire en Scandinavie ? Par exemple, les Suédois ont-ils plus d’affinités avec un écrivain danois qu’allemand ou français ?

Non curieusement, il n’y a pas tellement de sentiment communautaire alors que les Scandinaves se comprennent entre eux et peuvent parfaitement lire dans les trois langues… Ils ne se lisent pas dans une langue autre que la leur, ce qui implique que les romans suédois et norvégiens soient traduits en Danois et inversement, alors que les langues sont si proches. Ils ont des liens traditionnellement forts avec l’Allemagne, mais comme en France, pour se détendre on préfère le film anglais ou américain à la télévision au film allemand, à moins de le regarder pour faire bien…

En fait, les Scandinaves sont plus portés vers les auteurs anglophones que sur les leurs, comme pour tout ce qui est anglo-saxon, anglais et américain, contrairement à la France où on lit d’abord les auteurs français qu’on distingue clairement de la littérature étrangère. Normal, car les pays nordiques étant petits, on devient vite claustrophobe si on ne franchit pas les frontières…

En France, le roman est roi. Suivi du polar. Qu’en est-il en Scandinavie ?

Le roman prime aussi. En Norvège, le polar aujourd’hui occupe bien le marché, en partie parce qu’il traite de la vie quotidienne : policiers et détectives peuvent aller partout dans la société et tout raconter en restant crédible, alors que le héros de roman ne peut évoluer que dans les milieux proches de lui.

Les protagonistes sont plus faciles à utiliser dans les romans policiers, raison pour laquelle Staalesen et Davidsen, par exemple, ont opté pour de genre, plus strict en apparence mais en fait très libre, avec d’importantes questions sociales ou historiques traitées. Ainsi, depuis dix ans, la tendance du polar nordique est au retour sur la Seconde Guerre Mondiale comme d’ailleurs la littérature de manière générale, comme pour revenir sur ce qui aurait été occulté. Il y a aussi le fait que le conflit est antérieur aux générations actuelles, qui peuvent lire sans sentiment douloureux et assouvir leur curiosité…

A cet égard, aux dernières Boréales de Normandie à Caen ( festival annuel d’art et littérature nordiques, en novembre ), il fut question de la guerre et de l’après-guerre. Deux de nos jeunes auteurs nés après guerre, Peter H. Fogtdal ( Le Front Chantilly) et Peter Adolphsen, tinrent des propos pourtant relativement peu provocateurs pour le débat, mais leur jeunesse sans doute provoqua la réaction de trois septuagénaires, qui se levèrent du public et les tancèrent sur ce qu’ils n’avaient pas vécu… Malgré le temps, la guerre demeure encore un sujet délicat et sensible…

La lecture est-elle valorisée en Scandinavie ?
Comment les livres sont-ils promus et connus ?

Elle est certainement plus populaire qu’en France où, élite et grands lecteurs à part, la majorité lit peu ou pas du tout ! Or en Scandinavie, le livre est un bien beaucoup plus commun et populaire, sans doute par tradition et culture : nuits et hiver étant plus longs, on vit plus chez soi que dans les pays du sud… Ainsi, dans tout hameau de campagne, il y a une bibliothèque où on trouve ce qu’on veut, quitte à recourir au prêt inter-bibliothèques, dans des délais brefs. Et tout le monde vient, du gamin au maçon qui finit sa journée et passe prendre ses bouquins… A ce propos, à la sortie du Seigneur des Anneaux dans les salles danoises, le roman de Tolkien a été réédité à 350.000 exemplaires, ce qui est quand même extraordinaire pour un pays de 5 millions d’habitants, y compris aveugles et nourrissons.

Mais il n’y a pas d’émissions littéraires comme nous les connaissons en France : la radiotélévision scandinave est moins riche qu’en France, où on trouve des documentaires sur toutes sortes de sujets ! La télévision danoise par exemple est soporifique, alors que la presse écrite accorde bien plus de place aux livres ! En France les pages littéraires sont très limitées par rapport aux nombres de nouveaux livres. Dans les pays nordiques, un nouveau livre y sera plus souvent et mieux recensé dans la presse : un écrivain débutant a donc plus de chances d’être connu qu’en France.

Quelle est la place de l’écrivain dans la société danoise ?

Il est difficile d’y vivre comme écrivain. Les Nordiques n’aiment pas trop détonner ou se glorifier, leurs pays sont petits, et il n’y a pas comme en France cette distance entre l’homme de la rue et le Premier Ministre, qu’on peut croiser à Copenhague en allant au travail à vélo… Cette mentalité d’égalité a ses avantages, mais aussi des problèmes : elle peut limiter une visibilité et inviter à adopter un profil bas là où il faut percer. Ainsi, l’écrivain talentueux y est un monsieur tout le monde, et il peut lui être difficile dans ces conditions de se faire connaître en son pays ou à l’étranger malgré l’effort de la presse nordique.

Il y a un système de rémunération annuelle des écrivains et traducteurs par l’emprunt en bibliothèque, dépassant souvent leurs à valoir et droits d’auteur. Or l’opinion considérant qu’un artiste ( et la culture en général ) ne doit pas faire d’argent, l’Etat essaie régulièrement de plafonner ces revenus, au grand dam des écrivains et milieux liés à l’édition ; à nul ne viendrait l’idée de limiter les revenus des professions libérales et reverser le surplus à l’Etat. J’ignore si la rémunération par bibliothèque existe dans les autres pays nordiques, mais il y a de grandes différences de TVA sur le livre : 0% en Norvège, 25% au Danemark. Cela favorise les ventes en Norvège et les écrivains locaux, là où l’Etat danois gagne plus qu’un écrivain sur la vente de ses livres.

Cela dit, il y a beaucoup de bourses et écoles pour jeunes écrivains, d’ailleurs assez controversées : un jeune fraîchement émoulu trouvera en effet facilement éditeur et presse. Certains leur nieront le statut d’écrivain, car apprendre à écrire n’est pas un talent, et cette aide à la renommée est étrangère au mérite d’une plume… Il n’y a pas de chez nous de mouvements de littérature contemporaine : j’ai plutôt l’impression que c’est chacun pour soi.

Quittons maintenant le monde scandinave.
Quelles spécificités voyez-vous à la littérature islandaise ?

Les Sagas islandaises sont célèbres ! Or l’islandais, issu de l’ancien norrois, n’a pas intégré autant de vocabulaire étranger que les autres video porno langues scandinaves . Ainsi, ces sagas sont toujours compréhensibles des Islandais, comme si elles avaient été écrites aujourd’hui, sans qu’on ait l’impression de lire un document ancien… Lorsque je suis arrivée en France, on m’a demandé si j’avais lu Kierkegaard, ce qui n’était pas le cas à ma grande honte. Or après avoir appris le français, j’ai pu le lire en danois sans problème, car il écrivait à une époque où le danois était très imprégné du français…

Les sagas, comme la littérature islandaise contemporaine, est prodigieuse : tant de personnages et tant d’événements, souvent historiques, donnant l’image d’un pays grouillant de monde ! C’est incroyable pour un pays si petit : 250 000 habitants à peine aujourd’hui, guère plus de deux millions en comptant tout les islandais qui ont vécu depuis le peuplement de l’île au Xe siècle… Etant si peu nombreux, les Islandais se sentent toujours très liés aux morts et à leurs fantômes, avec un profond besoin de vivre avec eux… L’Islande est un pays moderne, et en même temps très imprégné de son histoire ancienne… Sans y être jamais allée, je sens que de tous les pays nordiques il est celui où la vie culturelle est la plus riche. D’ailleurs, suite à un intéressant échange aux mêmes Boréales de l’an dernier, j’ai décidé d’apprendre l’islandais pour revenir aux racines des langues nordiques…

Un mot sur la Finlande et les pays Baltes ?

Le finnois, comme l’estonien et le hongrois, est d’ascendance finno-ougrienne, avec des racines linguistiques distinctes des langues scandinaves, dont il partage pourtant la culture… Il existe toute une communauté d’écrivains finlandais de langue suédoise comme Bo Carpelan, mais ce n’est pas de la littérature suédoise. C’est différent, mais difficile à expliquer : il faudrait voir avec un traducteur, Philippe Bouquet par exemple, qui traduit les Suédois de Suède et de Finlande.

Mais, grossièrement, les auteurs finnois et suédois de Finlande donnent une littérature plus proche de la nature, plus sylvestre… Nous avons d’ailleurs publié un finlandais, Daniel Katz : on dirait qu’il sort tout droit de la forêt, avec une espèce de bandage très sale à la main, comme un bûcheron qui se serait tapé dessus… Pour moi, il y a plus de ressemblances entre l’Islande et la Finlande qu’avec les pays scandinaves : des habitants plus naturels et purs d’un côté, et plus policés de l’autre.

Les pays baltes sont un domaine que je ne connais pas, mais qui m’intéresse évidemment ! C’est à côté de la Scandinavie, mais dans l’esprit danois ou suédois, c’est aussi éloigné que la Russie, alors que pour les Français, Scandinavie et pays baltes sont là-bas dans le nord où il fait très froid.

Mais j’insiste : tout ceci est très personnel, et comme à chaque fois qu’on demande à Gaïa d’intervenir sur la littérature nordique, je réponds qu’il vaut mieux s’adresser à un professeur ou à un spécialiste… Et lorsque nous faisons des interventions en milieu scolaire ou en bibliothèque, notre but premier d’éditeur est de donner envie aux gens de lire cette littérature. Sincèrement, je me retrouve souvent à faire la publicité pour les livres nordiques que j’aime, mais s’ils sont publiés ailleurs que chez nous.

Pratiquez-vous les arts, ou avez-vous des hobbies ?

A part la lecture à laquelle je consacre un maximum de temps, j’éprouve un besoin presque vital de l’univers romanesque, tant qu’il reste proche de la réalité et pas forcément conforme à celle de nos sociétés contemporaines si protégées. J’aime volontiers ces mondes éloignés simplement de nous par le temps ou la différence de culture, d’origine. Quand je ne lis ou ne travaille pas, j’aime bien voyager seule ou avec les miens. J’aime aussi bricoler, si bien que si j’échoue en tant qu’éditrice, je pourrais toujours me reconvertir en maçon… Blague à part, le métier d’éditeur demande évidemment quelque affinité avec la littérature, mais aussi un grand sens pratique..

Quels sont les cinq associés de Gaïa ?

Nous étions deux fondateurs au départ, mon compagnon Bernard Saint Bonnet et moi-même. Aujourd’hui nous sommes trente-huit associés, les autres étant des amis à qui nous avions proposé, à un moment donné, d’acheter des parts sociales. Ce sont pour la plupart de grands lecteurs, et leur soutien constant autour de nous dans l’évolution de ‘leur’ maison d’édition est d’un grand réconfort.

Et je considère les employés de Gaïa, ainsi que nos traducteurs, comme des associés ; certains le sont d’ailleurs dans les faits. Evelyne Lagrange, un des piliers centraux de la maison, travaille avec nous depuis 1995 ; Corinne Pesquera, arrivée plus récemment, assure un travail de base parfois ingrat mais indispensable, une sorte de lien entre toutes les activités de la maison ; enfin, Jean-Baptiste Coursaud, notre directeur de collection, s’investit de plus en plus au profit de tout le monde…

Quels furent les premiers objectifs de Gaïa, hormis promouvoir votre auteur fétiche, Jørn Riel ?

Dès le départ, Gaïa s’est attachée à montrer l’éventail de la littérature nordique : il n’y a pas que des textes sinistres ( à éviter si on est dépressif ), mais aussi des textes plus lumineux et gais. Nous voulions les communiquer, comme on passe un bon livre à ses amis, mais en faisant un peu plus, en créant une édition, mais sans idée de nous spécialiser en littérature nordique. Nous avons ainsi publié deux livres en dehors de la littérature scandinave et générale… Il y eut Les Cicatrices de l’Evolution de l’Anglaise Elaine Morgan sur l’évolution de l’Homme, dans un style succulent et plein d’humour. On avait adoré, mais ce fut d’abord un échec commercial, car nous étions déjà un peu étiquetés ‘littérature nordique’.

Un livre difficilement catégorisable en librairie est toujours pénalisé. Ce livre d’ailleurs n’eut qu’une seule critique de presse, et encore uniquement sur la question de savoir si l’auteur avait eu raison ou non de traiter le sujet ! Rien donc sur le fond du livre. Dans les salons, nous l’avons mis en évidence ouvert à la table des matières : et on en a tout de suite vendu, car les gens le compulsant aimaient et l’achetaient. 10/18 le reprit ensuite en édition de poche pour les mêmes raisons que nous : ils avaient adoré, et n’ont demandé ni dossier de presse, ni nos volumes de ventes pour faire leur choix.

On s’est donc vite aperçu que pour exister, il nous fallait percer dans un domaine et nous démarquer : vu la concurrence, très rude, il était inutile de s’attaquer au domaine anglophone où d’autres travaillaient déjà bien. Mais il y eut aussi Le Nil Blanc d’Alan Moorehead un document fabuleux qui se lit comme un roman : l’histoire des grands explorateurs à la recherche des sources du Nil. Mais encore un échec commercial : C’est pourquoi nous ne publions plus d’essai ni de document et que nous nous sommes recentrés sur la littérature nordique, ce pourquoi Gaïa est connue, et qui représente 90% de nos ventes alors que notre catalogue est nettement plus diversifié…

Mais dans le domaine nordique, il y a des concurrents sérieux : Stock, Actes Sud, Gallimard… Comment vous êtes-vous positionnés par rapport à eux ?

La concurrence existe, certes, mais nul ne peut tout publier : les livres se répartissent donc entre éditeurs, chacun prenant ce qui l’intéresse. Evidemment, il arrive régulièrement qu’un livre m’intéressant soit publié ailleurs. Il faut donc être le plus rapide, le plus convaincant et même le plus généreux. Mais on ne peut être tout le temps partout, comme récemment avec Le goût du baiser d’un garçon du Suédois Mikael Niemi dont les droits avaient déjà été cédés à Actes Sud : c’est un regret énorme car j’aurais tant aimé le publier ! C’est le jeu…

Parfois, des éditeurs aux assises financières solides entrent sur le marché du livre nordique, avec des moyens de promotion autrement plus importants que les nôtres . C’est un peu pénible de les voir ainsi débarquer, et vendre aussi bien et vite. Voici plus de dix ans que nous essayons de promouvoir nos auteurs au mieux avec nos moyens. Or Gaïa a aujourd’hui justement besoin de montrer aux éditeurs nordiques qu’elle peut vendre vite et bien : on l’a montré sur la durée avec Jørn Riel , Vilhelm Moberg et Herbørg Wassmo : il s’agit désormais de publier un auteur avec un succès immédiat.

Puisque vous êtes Danoise, quelle est la taille du milieu littéraire danois ?

Le pays compte cinq millions d’habitants, si bien qu’il tourne un peu en rond, comme d’autres d’ailleurs. Dans un marché aussi petit, ce sont les mêmes qui écrivent et glosent sur les confrères. Or une des chances de Gaïa est d’opérer ses choix indépendamment du milieu littéraire danois.

En France, c’est pareil : on parle souventdes mêmes dans les journaux, et c’est le même panel qu’on voit à l’étranger. Certes, les noms changent, mais on est toujours en quête du petit génie qui sera l’écrivain du siècle… On oublie ainsi les écrivains déjà établis, qui ont beaucoup écrit avec talent, tel Sébastien Japrisot : mais qui en parle aujourd’hui ? Qui promeut son œuvre en France ou à l’étranger ? Certes, Un long dimanche de fiançailles l’a un peu réhabilité, mais en dehors de ça ? Japrisot reste un écrivain exceptionnel susceptible de séduire de nouvelles générations.

Or quand on cherche des auteurs étrangers, on dépend généralement des éditeurs étrangers et d’éventuelles traductions en extrait de presse, en plus de documents de promotion rédigés par les éditeurs eux-mêmes. Ainsi, je ne pense pas me tromper en affirmant que Jørn Riel ne serait toujours pas publié en France si nous ne l’avions fait : c’est qu’on n’en parle même pas au Danemark ! Il y est connu depuis si longtemps que chaque foyer a des livres de lui : donc nul n’en parle puisque sa renommée est faite.

Comment voyez-vous le marché français du livre ? Avantages et problèmes ?

Le marché est grand, là où la littérature danoise est strictement limitée au territoire danois. La littérature française s’exporte dans tous les pays francophones, un immense lectorat potentiel qui est évidemment un avantage. L’inconvénient réside dans les difficultés à le toucher, la complexité de la diffusion et de la distribution du livre sur un territoire aussi vaste. Or au Danemark, on peut commander n’importe quel livre dans sa petite librairie locale et le recevoir sous 48 heures.

Qui prospecte chez Gaïa ?

Dans le domaine nordique, je suis seule à prospecter, car je suis la seule à lire les langues scandinaves, un peu comme Marc de Gouvenain qui dirige le domaine nordique chez Actes Sud… Nos domaines français et serbo-croate sont de la responsabilité d’Evelyne Lagrange. Lire les langues scandinaves est un avantage, qui permet des relations privilégiées avec les éditeurs nordiques, avec lesquels je corresponds dans leur langue respective. Je lis leurs livres et leur donne mes impressions : cela crée des liens personnels, importants. Sinon, un éditeur français doit se reposer sur l’avis de ses traducteurs ou lecteurs, et juger d’après leurs fiches de lecture : ça n’a rien à voir avec un choix personnel ! Il arrive donc qu’il achète un livre qui, une fois traduit, ne corresponde pas à ses attentes…

Il y a des agents littéraires pour le domaine nordique, ce qui est agréable, car comparé au domaine anglophone, il est ici vraiment question de littérature. On ne parle argent qu’après. Au Salon de Francfort par exemple, rendez-vous où transite le plus d’argent dans l’édition mondiale, je prends mes rendez-vous à l’avance, une demi-heure environ par rendez-vous. Les éditeurs que je rencontre me disent : « tu connais ça ? C’est l’histoire de… mais je ne vais pas te raconter la fin parce qu’il faut que tu le lises »… Et je ne réponds pas « mon lecteur a lu… » mais « j’ai lu et je trouve que… ». Ils savent ainsi ce que j’aime et ce qu’on peut me proposer.
Bref, on parle d’abord des livres…

A ce propos, voici une belle anecdote : un agent littéraire que je connaissais mal m’envoyait chaque semaine les chiffres de ventes de son livre fétiche dont tout le monde parlait : 70.000 rien qu’au Danemark ! A la longue, je me suis sentie obligée de le lire : je l’ai trouvé à vomir ; j’avais honte que les Danois puissent aimer un livre aussi mauvais… Et j’ai tergiversé entre répondre poliment, ne pas donner suite et donner mon avis. Ce que j’ai finalement fait, par fax. Trente secondes après, le téléphone sonnait : « écoute, je suis complètement de ton avis ! », ce qu’elle ne pouvait dire publiquement en tant qu’agent. Dès lors, nous avons pu parler plus clairement, non de ventes, mais de littérature !

J’ai eu aussi deux occasions d’être invitée avec de grands éditeurs français pour rencontrer nos homologues nordiques, en 1996 au Danemark et en 2004en Norvège. Le point éminemment positif pour moi fut de rencontrer à chaque fois des gens passionnés de littérature, quelles que soient la taille des maisons dans lesquelles ils travaillaient , les structures et conditions de travail, souvent très différentes : qu’on soit grand ou petit, nous avions la même approche.

 

Le nouveau musée

Le nouveau musée montrera comment la guerre a façonné le Canada et fera ressortir les dimensions individuelles, nationales et internationales de notre histoire militaire, sa mission étant de commémorer, préserver et éduquer.

Le Musée canadien de la guerre est le musée national consacré à notre patrimoine militaire. Il préserve les collections réunies par le gouvernement canadien depuis 1880 et il occupe, depuis 1967, l’ancien édifice des Archives publiques, au 330 de la Promenade Sussex, à Ottawa. En mai 2001, le gouvernement fédéral a annoncé la construction d’un nouveau bâtiment sur les Plaines LeBreton, à environ deux kilomètres à l’ouest de la colline du Parlement.
Le nouveau complexe abritera:

  • un espace d’exposition beaucoup plus vaste qui permettra la présentation de gros véhicules militaires et de pièces d’artillerie;
  • une salle pour la présentation de la splendide collection d’art militaire du Canada;
  • des espaces extérieurs appropriés au déroulement de manifestations commémoratives, de cérémonies et de démonstrations;
  • des salles de classe pour la tenue d’ateliers et l’enseignement des divers aspects de l’histoire militaire du Canada;
  • un amphithéâtre pour la présentation de spectacles, d’allocutions importantes et de films;
  • des locaux de recherche et une bibliothèque nettement améliorés;
  • des aires d’entreposage climatisées;
  • un important programme de rayonnement par Internet;
  • toutes les commodités publiques d’un musée moderne.

L’établissement de 135,75 millions de dollars offrira 4 180 mètres carrés (45 000 pieds carrés) de surface d’exposition.
Télécharger la brochure conceptuelle du nouveau Musée canadien de la guerre (pdf)

L’édifice

Après son inauguration en 2005, le Musée devrait voir sa fréquentation annuelle atteindre plus de 300 000 visiteurs.

Les visiteurs pourront voir les points et les traits percés dans le mur extérieur, formant en code Morse les initiales françaises et anglaises du Musée canadien de la guerre. Les jours ensoleillés, « MCG » et « CWM » seront projetées en Morse dans l’édifice, à la vue de tous.

Dans l’ensemble, l’édifice est considéré comme une composition complexe de reliefs et de plans horizontaux. Le toit, un terrain paysager intégrant l’environnement, non seulement exige peu d’entretien, mais il s’auto-ensemence.

Le nouveau Musée canadien de la guerre: message du directeur

Bienvenue sur le site du nouveau Musée canadien de la guerre (MCG). Le nouveau Musée sera construit aux plaines LeBreton, au coeur de la région de la capitale nationale. Le Musée, dont la mission est de faire connaître l’histoire militaire du Canada, de la préserver et de la commémorer, sensibilisera les visiteurs au rôle important qu’ont joué les activités militaires dans l’histoire du pays. Affilié à la Société du Musée canadien des civilisations, il deviendra un ensemble de ressources précieuses pour l’ensemble des Canadiennes et des Canadiens.

Une visite du site vous permettra de voir le concept architectural produit par l’équipe d’architectes Moriyama & Teshima Architects, de Toronto, et Griffiths Rankin Cook, d’Ottawa. Ce concept a été dévoilé en août 2002, lors d’une présentation au Musée canadien des civilisations, à Hull. Le thème du concept architectural est ” régénération “. ” La nature peut être défigurée par des actes humains de guerre mais, inévitablement, elle s’hybride, se régénère et reprend sa prédominance “, a expliqué l’architecte principal, Raymond Moriyama. ” Ce Musée est un hommage à notre passé militaire et aux énormes sacrifices et aux efforts fournis par l’ensemble des Canadiens et Canadiennes en temps de guerre, de même qu’il reconnaît la liberté et la démocratie dont nous bénéficions grâce aux sacrifices consentis par les hommes et les femmes qui ont servi notre pays “.

Le nouveau Musée canadien de la guerre, septembre 2003
Le nouveau Musée canadien de la guerre,
Septembre 2003

Les employés du MCG et du Musée canadien des civilisations ont travaillé, en collaboration avec l’équipe d’architectes et l’équipe de conception d’exposition, Haley Sharpe Associates, de Leicester, en Angleterre, et l’Origin Studios, d’Ottawa, à l’élaboration d’exposition du nouvel établissement. La vision et l’engagement de ces équipes donneront lieu à une admirable vitrine d’exposition de l’histoire militaire du pays.

Le 5 novembre 2002, le premier ministre du Canada, monsieur Jean Chrétien, et la ministre du Patrimoine canadien, madame Sheila Copps, ont procédé à la première pelletée de terre aux plaines LeBreton. Cet événement marquait le lancement officiel des travaux de construction du nouveau MCG. Au cours des mois subséquents, la construction a progressé très rapidement. Au moment où nous écrivons ces lignes, 85 % du stationnement souterrain est creusé et 15 % des soles du garage sont posées. On a commencé à installer les soles de l’ascenseur du garage en décembre. Deux grues ont été érigées sur le site, et des installations électriques temporaires, une voie de service, des remorques et des pompes pour éliminer l’eau souterraine durant les travaux d’excavation sont en place.

Les visiteurs auront accès à plus de 65 pour 100 de l’espace intérieur des nouveaux locaux. Cette grande accessibilité est unique : dans les principaux musées du monde entier, ce pourcentage se situe en effet entre 35 et 40 pour 100. En réservant 4200 mètres carrés (45 000 pieds carrés) aux expositions permanentes et temporaires – près de deux fois plus que sa capacité d’exposition actuelle -, le Musée augmente donc l’espace consacré aux présentations d’histoires personnelles, aux références géographiques et aux autres liens, ce qui aidera les visiteurs à mieux comprendre le passé militaire du Canada et à l’apprécier davantage. En outre, le nouveau MCG abritera un centre de recherche, incluant une bibliothèque et des archives, des salles de classes et d’autres installations éducatives, ainsi que des lieux d’exposition en plein air. Fidèle à son désir d’étendre ses activités de diffusion externe et ses activités éducatives, le nouveau Musée élargira ses programmes éducatifs qui, notamment, permettent aux élèves de manipuler les casques en métal et de sentir la rugosité des uniformes en lainage, d’entendre des témoignages d’anciens combattants canadiens et de constater la vaillance et le courage de Canadiennes et de Canadiens dans la Salle des distinctions honorifiques.

Tout en poursuivant le développement de ses nouvelles installations, de sa salle d’art, de ses programmes publics, de ses publications et d’autres projets, le nouveau Musée travaillera à augmenter et à diversifier sa clientèle. Il marquera également certains événements et anniversaires militaires en plus de permettre une exploration approfondie tant de l’histoire militaire canadienne que celle touchant à des thèmes militaires internationaux et universels.

L’ouverture de ce nouveau Musée assurera enfin la conservation de précieuses collections nationales dans un milieu où l’ambiance est contrôlée, favorisant ainsi la préservation adéquate du patrimoine militaire du Canada pour le bénéfice des générations futures. Confort et commodité seront offerts aux visiteurs grâce à l’amélioration de certaines composantes, depuis les services de restauration et un parc de stationnement plus vastes jusqu’à l’accès complet des lieux pour les personnes handicapées. Je dois également souligner que notre campagne Passons le flambeau, la campagne de collecte de fonds pour le nouveau Musée canadien de la guerre, dirigée par le général à la retraite Paul Manson et les Amis du Musée canadien de la guerre, a permis d’amasser, à ce jour, 13 des 15 millions de dollars visés. Les derniers efforts sont présentement déployés dans le but d’atteindre cet objectif.

Je dois également souligner que notre campagne Passons le flambeau, la campagne de collecte de fonds pour le nouveau Musée canadien de la guerre, dirigée par le général à la retraite Paul Manson et les Amis du Musée canadien de la guerre, a permis d’amasser, à ce jour, plus de 14 des 15 millions de dollars visés. Les derniers efforts sont présentement déployés dans le but d’atteindre cet objectif.

Tout nous permet de croire que nous pourrons commencer à déménager nos employés, nos collections et tout ce qui concerne nos expositions dans le nouveau bâtiment à l’automne 2004. Votre soutien indéfectible nous a permis de garantir que notre nouvelle synopsis évoque l’histoire militaire du Canada d’une façon intéressante pour les visiteurs de tous les âges. Votre aide nous a permis de construire des locaux d’une très grande qualité pour les nouvelles générations de visiteurs, et nous aidera à donner vie à l’histoire militaire, que nous partageons comme il ne nous a pas été possible de le faire jusqu’à maintenant. Sans vous, ce projet n’aurait peut-être jamais pu aller aussi loin et nous espérons vous accueillir dans votre nouveau Musée canadien de la guerre lorsqu’il ouvrira en mai 2005.

Le ciel sur de la Terre: sculptures baroques au canton de Lucerne

22 septembre 2004 – 13 février 2005

Que seraient nos églises et nos chapelles baroques sans sculptures, sans stucs et sans peintures? Des espaces blancs, lumineux il est vrai, mais vides. Les stucs et les peintures recouvrent ces surfaces d’un film de couleurs en relief devant lequel se dressent les sculptures. Elles viennent à nous. Elles nous abordent. Elles nous imitent en trois dimensions, et souvent elles sont aussi grandes que nous. Parfois leurs gestes pourraient être aussi les nôtres.

A l’époque baroque, notre région est le berceau d’une production exceptionnelle de sculpture. La plus grande partie de ces oeuvres est colorée. Peu de pièces restent en bois de tilleul brut. Rares sont chez nous les sculptures profanes. Ainsi, des commandes de monuments, de bustes ou de figures de fontaines étaient inhabituelles. C’est la raison pour laquelle l’art de la sculpture, à l’époque baroque, est essentiellement religieux.

L’historien d’art Peter Felder est l’auteur d’un livre qui présente tous les aspects de la sculpture baroque lucernoise. Le livre est pour nous l’occasion de présenter ce thème dans le cadre d’une exposition. Nous avons réuni plus d’une centaine de pièces provenant de tout le canton. On peut voir des groupes d’oeuvres des plus importants maîtres du 17ème siècle: Niklaus Geisler, Hans Ulrich Raeber, Kaspar Roth, Hans Wilhelm Tüfel, Niklaus Hermann et Michael Hartmann. Des vierges de procession et des bustes, des cierges et des flambeaux ainsi qu’un dais se réunissent pour la procession. Des crucifix monumentaux forment un calvaire. D’autres thèmes sont: l’Annonciation à Marie, Jésus enfant et la Sainte Famille, les anges, la Pietà, le Christ aux douleurs, la Résurrection du Christ, la tête de Saint Jean Baptiste sur le plateau, de petites sculptures et des reliefs, des reliquaires et des modèles de figurines en argent.

Aux temps baroques la procession était un element liturgique très important.. C’est pourquoi nous montrons sur video les deux processions les plus connues qui ont encore lieu au canton de Lucerne: la procession de l’Ascencion à Beromünster et la procession de la Fête Dieu à Lucerne.
Un tour dans le dépôt, conçu spécialement sur la base de textes baroques, fait partie de l’exposition et est présenté plusieurs fois par jour par nos acteurs professionels.

L’exposition est une production du musée historique de Lucerne.
Vernissage: mardi, 21 septembre 2004, 20 heures
Concept et réalisation de l’exposition: Heinz Horat, tel. 044 528 54 21,
Publication: Peter Felder, Luzerner Barockplastik. Raeber Verlag Luzern 2004.
Programme d’accompagnement: Sera publié séparément.